Dégustation
Commençons par un petit aparté, histoire de vous faire gagner du temps et de ne pas perdre le notre : si vous avez simplement l'intention de siffler quelques canons, vous n'aurez pas besoin de vous triturer les méninges avec cette méthodologie qui n'est pas à conseiller aux cervelles embrumées de vapeurs alcooliques. Non ! Si telle était votre intention, il vaut mieux que vous refermiez tout de suite le chapitre et alliez d'un pas léger à votre bistrot préféré. N'oubliez jamais que grâce à la dégustation, on apprend à goûter le vin sans devenir ivrogne. Rappelons que c'est un métier dangereux et la cirrhose n'est toujours pas reconnue comme maladie professionnelle ! Refermons la parenthèse.
- Les objectifs principaux sont de connaître, apprécier les caractères et la qualité d'un vin et de les exprimer en fonction d'un vocabulaire déterminé que vous pourrez découvrir en consultant les ouvrages spécialisés.
- De l'élaboration à l'élevage chez le vigneron, au cours de l'achat chez le courtier ou le négociant, dans la constitution de la gamme chez le caviste, dans le recherche et la découverte des fleurons de la carte des vins chez un sommelier, la dégustation constitue la base première de tous les métiers suscités par cet incomparable breuvage.
- En résumé, nous pouvons dire que la dégustation est le moyen le plus rapide et le plus sensible de découvrir enfin la bouteille que l'on souhaite élaborer, si l'on est vigneron, partager avec des amis, si l'on est hédoniste ou diffuser à plus ou moins grande échelle si l'on se situe dans une optique commerciale. L'analyse sensorielle compense largement les lacunes de l'analyse en laboratoire qui ne peut donner aucune indication organoleptique -mais qui n'en demeure pas moins indispensable quand au suivi de la bonne santé du vin.
(Réf. : livre de Gilbert FRIBOURG ET Claude SARFATI "La dégustation. Connaître et comprendre le vin" EDISUD)